Sylvie FOURNIER (SOLSYFOU)

L’atelier
L’atelier

Quel est votre parcours ?

J’ai fait des études de littérature et d’arts plastiques en parallèle. Littérature dans le cadre de l’université et Arts Plastique dans le cadre de l’Éducation Populaire et des stages Jeunesse et Sports. J’ai eu pour maitres Renée David et Pierre Hussenot.

À quel âge avez-vous commencé à créer ? À montrer votre travail ?

J’ai commencé à peindre sérieusement, c'est-à-dire y consacrer une grande partie de mon temps (3 à 4 jours par semaine + les vacances scolaires), avoir un atelier et exposer à l’âge de 28 ans. J’ai dirigé aussi des ateliers d’artistes à Marseille, Alès et Anduze.

Que voulez-vous exprimer ?

Je travaille sur plusieurs axes qui ont évolué avec le temps, au début seulement la peinture m’intéressait, l’abstraction, dire les mouvements, les saveurs et le cosmos, puis, peu à peu, j’ai osé me confronter au réel, ébaucher des portraits, des paysages, des lieux de mémoire. Sans jamais abandonner le grand plaisir de peindre pour les matières et les couleurs, les formes et la musique du langage plastique, j’y rencontre maintenant les histoires qui me fascinent, j’y parle de mes peurs et de mes amours, de la vie, des arbres et de la mer.

Quelles matières aimez-vous travailler ?

Je peins à l’huile sur toile et sur papier, à l’acrylique et à l’aquarelle. Je travaille aussi le volume (terre cuite, papier, cailloux et objets divers assemblés).

Quels sont vos « coups de cœur » artistiques ?

J’aime beaucoup la peinture des autres, de Picasso à Nikki de St Phalle, des portraits du Fayoum à Véronèse, de l’art pariétal à Piero della Francesca, je prends tout, tous m’aident à peindre, tous m’émerveillent.

Quelles questions aimeriez-vous que l’on vous pose ?

J’aimerais qu’on me pose les vraies questions : à quoi ça sert de peindre ? Pourquoi passe-t-on des années de sa vie avec des crayons et des pinceaux, penché sur des morceaux de papier ou de tissus qui brûleront ou se déchireront en quelques secondes ? Pourquoi depuis la nuit des temps les êtres humains s’obstinent-ils à fabriquer des couleurs, les étaler sur leurs visages ou leurs vêtements, sur leurs maisons, leurs grottes ou sur des écorces ? Pourquoi ? Pour qui ? Quel est ce démon qui nous pousse encore à perdre notre temps avec des choses aussi dérisoires, aussi inutiles ? Et bien sûr, je n’aurais pas de réponse…
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